La lettre de Folle Avoine

Mars 2017 - N°2

Cette lettre, à parution épisodique, vous informera des événements liés à l'activité de la maison d'édition et de l'activité de l'association des Amis de Folle Avoine, elle sera en ligne sur le site des éditions Folle Avoine et sur le site des Amis et relayée sur les pages Facebook et Twitter. Sur demande, elle pourra être envoyée au format papier. Nous vous remercions de la diffuser auprès de vos amis et connaissances qui pourront, s'ils le souhaitent, nous faire parvenir leurs adresses, mail ou postale, afin de la recevoir directement.



Parutions récentes



Hervé Carn, Guy Malabry, Ce monde est un désert

Que nous reste-t-il dans le fond
De nos âmes quand le désert
Bruisse des vilaines plaies du vent
Des traces de sang des cris édentés
Des hommes qu'on égorge
Des rivières taries empoisonnées


Un poème d'Hervé Carn accompagné de trois gravures de Guy Malabry
Format à l'italienne 20 x 27, 24 pages, 33 exemplaires
Prix : 240 euros
Le tiré à part des textes au même format, 20 pages
Prix : 10 euros

Rappel d'un titre précédent : Émues, tiré à part des textes d'un livre
avec des dessins de Colette Deblé :
Prix: 10 euros

Hervé Carn vit à Plancoët et a publié de nombreux ouvrages (poésie, romans, essai
Guy Malabry vit à Dinan et a illustré plusieurs livres d'Hervé Carn







Antonio Otero Seco, Poésie II (1950 -1970)

128 Pages 18 euros

EAN: 97828681023324


C'est au cours de son premier grand reportage pour la presse madrilène et au retour de celui-ci qu'Antonio Otero Seco écrit son premier recueil de poèmes, Voyage au Sud. Il est alors au tout début de sa carrière journalistique.
Quelques années et une guerre civile plus tard, c'est la répression franquiste – prison, exil – qui marque son inspiration. Après un ironique Regard intérieur et la Parenthèse souriante d'un voyage au nord de l'Europe pour assister au Congrès de la Paix, ce sont Les Yeux grands ouverts, souvenirs des amis et des compagnons morts, Absence, Lointain, l'absence des êtres chers et, enfin, dans les derniers poèmes, l'amère constatation de l'impossible retour. Après le premier volume, consacré à sa poésie jusqu'à son départ d'Espagne, viennent maintenant les poèmes de l'exil.







Cossic, Le Lever du jour

48 Pages - 10 euros

EAN : 9782868102331


Lève-toi
et pose de nouveau
ton front clair
de l'oubli riant la mort
dans les mainsde l'ami :
et découvre ton corps
Le soleil arrive juste au flanc
de la terre
Discret
d'une puissance
qui respire l'immensité
silencieuse de l'air

Cossic vit dans le Béarn ; Il a publié Prémonition de la chair aux éditions Folle Avoine
avec des dessins de Mariano Otero

 

UNE RÉÉDITION :


POÈMES de Tristan Corbière

Dessins de François Dilasser

Ce livre, épuisé depuis plusieurs années, est réédité en impression numérique.

Il comprend un choix de poèmes de Tristan Corbière et de nombreux dessins de François Dilasser.

Le dessin de François Dilasser et le texte de Tristan Corbière ont leur autonomie, leur existence séparée. Rien ne justifie à priori de vouloir les rassembler sur la page; si ce n'est l'impression qu'ils pourraient avoir quelque chose à se dire. Il y a, bien sûr, la géographie: Tristan a parcouru les côtes et les chemins entre Morlaix et Roscoff, François a vécu à Lesneven. Mais suffirait-il de vivre à l'abri des mêmes cieux pour les ressentir de manière identique?... Et pourtant, à l'ironie mordante de l'un répondent les goélands braillards de l'autre. L'ironie est sœur du désespoir chez Corbière, et, au milieu des oiseaux de Dilasser, l'un d'entre eux surgit comme écartelé sur la page. Il y a dans ces dessins quelque chose de brut, de heurté -l'usage du tournevis, comme outil, interdit les reprises et les polissages- qui renvoie au caractère rugueux de l'écriture. Derrière le masque du jeu, pour l'un dans les expressions, les bons mots, les rimes, pour l'autre dans la trompeuse simplicité des oiseaux qui paraissent se rire de tout, percent une question, une angoisse qu'il faut bien tordre dans quelque artifice. Et si la mort pousse la porte au détour du moindre vers, que dire de ces rochers-gisants, de ces visages-fantômes dans les paysages de l'île de Batz, lorsqu'ils sont vus par le dessinateur.

Pourquoi Tristan Corbière et François Dilasser dans un même livre? Les réponses viennent à posteriori. L'aventure ne naît que dans le désir de faire se rencontrer deux univers, au risque de l'échec. Le livre est un équilibre à inventer entre ces deux forces qui se croisent et se heurtent parfois. Elles doivent trouver leur accord pour donner au lecteur le son le plus juste. Tout ceci est aléatoire, tous n'aiment pas la même musique; de nombreuses autres voies sont possibles. Il y a juste pour l'éditeur l'espoir de proposer un dialogue qui ait quelque pertinence, le désir de partager avec quelques uns le plaisir d'une rencontre.


Format : 22 x 32 cm
64 Pages - 25 euros




 

ASSOCIATION DES AMIS

 

Nos amis publient :

Jean-Claude Xuereb,

Présentation par Jean-Louis Vidal et choix de poèmes aux éditions des Vanneaux
Cinquante années de l'œuvre poétique de Jean-Claude Xuereb
195 pages, format 13 x16 cm,
16 euros

Chèque à l'ordre de Jean-Claude Xuereb
29, rue d'Amphoux, 84000 Avignon

Geneviève Hofman

Publie un leporello avec ses photos autour du pain

Textes de Marguerite Yourcenar, Francis Ponge, Gaston Bachelard, René Char
et quelques Miettes d'Yves Prié

Format fermé : 10 x10, ouvert : 3 mètres
22 euros
Chez Geneviève Hofman : http://www.genevievehofman.fr/



ÉVÉNEMENTS


Bibliothèque municipale de Dinan
L'Aventure d'un livre
Exposition de gravures de Guy Malabry à l'occasion de la publication du livre : Ce monde est un désert.
Exposition jusqu'au 31 mars


HAN PSI

BIBLIOTHÈQUES de Paimpont , Plélan-Le-Grand, Monterfil

 

Han Psi (1933-2015) a collaboré à de nombreuses occasions aux éditions Folle Avoine en accompagnant des poèmes de Louis Le Bihan et Yves Prié. Se définissant comme calligraphe, il laisse une œuvre conséquente et variée.


« Ce qui frappe au premier regard dans l’œuvre de Han Psi, c’est l’alliance de la puissance du geste et la finesse dans l’accomplissement formel. De cette conjonction, il ressort une grande sobriété des images qui s’imposent, dépassant par là le débat purement théorique abstraction-figuration.

La formation typographique a amené Han Psi à s’intéresser à la lettre et plus largement au sens livré par le signe, d’où la création des idéogrammes. Partant de cette pratique, il se définit lui-même comme calligraphe. Han Psi, sans a priori sur les techniques qui vont du crayon de plomb ou de couleur, jusqu’au feutre, en passant par la peinture, ne cesse de s’abandonner au geste spontané, à la révélation des hasards dans la création. Quel que soit l’outil, la manière -geste, découpage ou collage - il ne cesse de créer, à partir d’une matrice, des séries d’œuvres dont il ne retiendra que quelques rares exemplaires se révélant porteurs d’un sens, d’une image qui nous ouvrent les portes de la rêverie.

Toute cette élaboration de l’œuvre ne se réduit pas au hasard qui donne l’étincelle de départ. Fidèle à sa formation typographique, il veille à ce que tout signe soit en place dans le blanc de la feuille. C’est le blanc, ou le noir, c’est-à-dire l’espace vide de la page qui révèle le signe et non l’inverse; d’où cette précision des dessins nés à partir des découpes hasardeuses. Les formes trouvent sens dans leur assemblage. De même, dans les calligraphies, répétées à satiété, jusqu’à obtenir le geste qui les inscrira idéalement sur la feuille. La seule règle dans cette recherche est l’abandon au mouvement spontané; le geste devient une respiration que la main cherche à inscrire.

Le résultat est saisissant; dans ce travail nous sont livrés des paysages, des bestiaires, des scènes qui emportent notre imaginaire et nous révèlent le monde sous un jour inconnu. Pureté des formes, perfection de l’équilibre nous offrent des compositions qui éveillent notre regard. »


Bibliothèque de Paimpont : 1au 31 mars

Bibliothèque de Plélan-Le-Grand : 1 mars au 30 avril

Bibliothèque de Monterfil : 30 avril au 31 mai

 

Chaque bibliothèque présente un visage différent de l'œuvre.

 

 

 

 

Lettre III